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Cinq réflexions sur le manque de temps pour cuisiner

Se nourrir est un besoin fondamental qui nécessite de cuisiner. Le temps passé dans la cuisine peut varier selon les préférences et le niveau de planification.

Mais voilà qu’on nous répète que cuisiner est une corvée, que c’est long et difficile. Sans surprise, ce discours est toujours accompagné de quelque chose à vendre.

Pour ce billet, je vous présente cinq réflexions sur le manque de temps pour cuisiner.

Blogue 14 octobre 2020

1. Le temps

Le manque de temps est l’obstacle le plus souvent mentionné pour ne pas cuisiner alors qu’en fait, on y consacre moins de temps qu’auparavant. C’est vrai que nous avons des responsabilités et des obligations mais faisons un calcul (allô les chiffres). Une semaine contient 10 080 minutes, alors en cuisinant en moyenne 60 minutes par jour pour le déjeuner, le diner et le souper durant 7 jours, cela représente 4,2 % du temps. L’idée n’est pas de se blâmer mais de réviser ses priorités.

2. Le goût

Le goût des sachets de sauce, des soupes en conserve et des aliments en boîte est discutable comparativement à ceux que l’on cuisine (allô les papilles gustatives). Aussi, la transformation des aliments a le plus souvent des effets négatifs sur leur valeur nutritive, pouvant même rendre certaines vitamines inactives. C’est comme si on voulait tellement économiser de temps que l’on accepte que les aliments aient un goût moyen et que leur valeur nutritive ne soit pas optimale.

3. La perception

Il peut être aidant d’assumer que le fait de cuisiner nécessite un certain temps. Ce temps consacré à chercher des recettes, à planifier les repas, à vérifier les spéciaux, à faire l’épicerie, à ranger les courses, à cuisiner, à faire la vaisselle et à digérer est considéré normal. On peut le percevoir comme une pause de travail, une façon de prendre soin de soi et un moment pour découvrir des recettes savoureuses (allô Geneviève O’Gleman de Savourer).

Si le plaisir de cuisiner se fait plutôt discret, c’est une bonne idée de l’inviter à manger à la maison.

4. La cuisine

Pas besoin de prévoir des repas gastronomiques ou de se mettre la pression de cuisiner 100 % des repas et des collations. L’idée est de s’exercer à partir de recettes simples si on est moins à l’aise et de viser le progrès (allô le développement des compétences). Les personnes qui sont confiantes dans la cuisine ressentent davantage de plaisir à cuisiner, cuisine une plus grande variété d’aliments et expérimentent davantage avec de nouveaux aliments.

5. La santé

La cuisine réalisée à la maison est favorable à la santé physique et mentale. Les plats cuisinés permettent de ressentir la satisfaction de bien nourrir son corps et d’avoir de l’énergie pour accomplir ses différentes activités. On peut aussi manger des aliments locaux plus souvent et s’abonner à des paniers biologiques (allô Antoine de la Ferme de la coulée douce). Le fait de mettre sa santé en priorité n’est assurément pas une perte de temps.

À défaut d’être une corvée, le temps passé à cuisiner est une façon agréable d’être à l’écoute de ses besoins et de ses préférences. Si le plaisir de cuisiner se fait plutôt discret, c’est une bonne idée de l’inviter à manger à la maison. 🤍

Je remercie Annie Ferland, nutritionniste, docteure en pharmacie et auteur du blogue Science & fourchette pour sa collaboration à la rédaction de ce billet.

Bélanger M, LeBlanc MJ. La nutrition (5e édition) 2020. Chenelière Éducation.

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