Cinq ingrédients pour améliorer sa motivation

1. Le choix

Qui est à l’origine de cette motivation à vouloir modifier cette habitude alimentaire? Si le choix de modifier une habitude provient de soi, c’est une condition gagnante. Exemple : je souhaite augmenter ma consommation de légumes parce que je me sens bien lorsque j’en mange. À l’inverse, si la motivation provient d’une autre personne, comme son conjoint ou le médecin, c’est risqué.

2. La compétence

Comment évaluez-vous votre capacité à modifier cette habitude alimentaire? Si vous vous sentez confiant et capable de modifier votre habitude alimentaire, c’est une condition gagnante. Exemple : je me sens capable de manger plus lentement, j’ai déjà réussi à le faire et j’ai des idées pour y parvenir. À l’inverse, si vous avez des doutes sur vos capacités, c’est hasardeux.

3. L’envie

À quel point avez-vous envie de modifier cette habitude alimentaire? Si votre envie est grande, c’est une condition est gagnante. Exemple : j’ai très envie de manger plus sainement et j’ai envie de me faire confiance. À l’inverse, si vous vous imposez de manger sainement pour éviter le jugement des autres ou parce que vous souhaitez éviter les reproches, c’est douteux.

Les « il faut que… » viennent souvent avec un sentiment de culpabilité et l’impression de ne jamais en faire assez.

4. L’affinité

Avez-vous pris soin de considérer vos valeurs et vos aspirations avant de vous attarder à modifier cette habitude alimentaire? Si vous vous sentez en accord avec cette nouvelle habitude, c’est une condition gagnante. Exemple : je préfère manger moins de chocolat parce que je sens que c’est important pour ma santé. À l’inverse, si la motivation n’est pas liée à vos aspirations, c’est problématique.

5. La qualité

Comment considérez-vous la qualité de votre motivation? Si vous ressentez du plaisir et une certaine satisfaction à modifier votre habitude alimentaire, c’est une condition gagnante. Exemple : je ressens du plaisir à cuisiner davantage avec de bons aliments de saison. À l’inverse, si vous ressentez de la pression à cuisiner vos repas pour éviter certains aliments interdits, c’est incertain.

Lors de votre prochaine épicerie, si le choix et la compétence sont à rabais, c’est le moment de faire des provisions! Pour améliorer votre motivation, je vous propose d’ajouter dans votre panier : l’envie, l’affinité et la qualité.

Je dois aussi vous aviser que les « il faut que… » possèdent une exception. Il est tout à fait acceptable de penser : il faut que j’arrête de dire « il faut que… ».

P.-S. On peut aussi régler le cas des « j’aurais dû » pour les transformer en « voici ce que je pourrais faire différemment la prochaine fois ».

Je remercie toutes les personnes qui ont généreusement partagé leurs « il faut que… » sur ma Page Facebook.

Flannery M. Self-determination theory: intrinsic motivation and behavioral change. Oncol Nurs Forum. 2017;44(2):155-156.

Teixeira PJ et coll. Motivation, self-determination, and long-term weight control. Int J Behav Nutr Phys Act. 2012;9(22).

Livre

De la culture des diètes à l’alimentation intuitive

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