Cinq sucres qui essaient de passer incognito

1. Vesou

Le vesou n’est pas une cible à atteindre mais plutôt un jus sucré qui est extrait de la canne à sucre par un procédé de broyage. Malgré son nom créole qui origine des Antilles, c’est du sucre. On le retrouve dans plusieurs produits, comme le kombucha, les barres énergétiques, les pois chiches grillés et les antioxydants en poudre.

2. Turbinado

Le turbinado n’est pas un petit turban ou un super-héros mais plutôt un sucre brut qui a été lavé, clarifié et coloré avec de la mélasse. Le sucre turbinado se présente sous la forme de cristaux granuleux. On le retrouve dans plusieurs produits, comme des poudres de chocolat chaud, des pastilles de chocolat noir et dans les sachets de sucre brun.

3. Sirop de riz brun

Le sirop de riz brun est du sirop. Point. On retrouve une myriade de sirops sur le marché : sirop de maïs, sirop de malt, sirop de manioc, sirop de tapioca, sirop de sorgho, etc. Ces sirops sont des liquides sucrés majoritairement composés de glucose. On les retrouve dans plusieurs aliments, comme les biscuits, les barres tendres et les jujubes.

Le sucre de fruits n’est pas un sucre meilleur pour la santé.

4. Nectar d’agave

Ce nectar qui inspire la forêt tropicale est en réalité un sirop riche en fructose. Les feuilles de l’agave, la plante utilisée pour produire la téquila, sont pressées et chauffées pour obtenir le sirop dont le pouvoir sucrant est plus élevé que celui du sucre blanc. On peut le retrouver dans des boules d’énergie commerciales, de même que dans des sirops vitaminés.

5. Sucre de fruits

Le sucre de fruits n’est pas un sucre meilleur pour la santé. C’est du fructose et le fructose est un sucre. Fait intéressant, l’ajout du mot « fruit » peut résulter en une plus grande perception santé auprès des consommateurs. Cette association positive risque davantage de se conclure en achat. Il ne s’agit pas de santé ou de science, mais de marketing.

Même avec l’utilisation de noms inhabituels, aucun sucre ne se démarque des autres de façon significative. Ce n’est pas tant la qualité des sucres que nous choisissons qui est problématique mais plutôt la quantité consommée.

Pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte que lorsqu’on déclare la guerre à un seul nutriment à la fois, les autres ont le champ libre. C’est lors de la guerre au gras dans les années 1980 que le sucre est devenu omniprésent.

Je remercie Anne-Marie Morin, stagiaire au baccalauréat en nutrition à l’Université Laval, pour sa collaboration à la rédaction de ce billet.

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